LES JOUEURS DE SKAT

analyse

PRESENTATION

Huile et collage sur toile

Otto dix (Né en 1891 et est mort en 1969)
Quelqu’un qui a participé à la première guerre mondiale.
Il a vécu les horreurs de la guerre.
Considéré comme un artiste «dégénéré» par le régime nazi, il sera l'un des premiers professeurs renvoyés et persécutés.

Tableau réalisé en 1920 donc au lendemain de la première guerre mondiale.
Il est exposé à la Neue Nationalegalerie, à Berlin
L’auteur a voulu montré au travers de ce tableau les « gueules cassées » victime des atrocités de la guerre.


DESCRIPTION

Le Tableau comprend 3 soldats allemands qui se retrouvent dans une taverne allemande. On le voit à la présence de journaux allemands en haut du tableau.
Le tableau est sombre, les couleurs ne sont pas vives car les hommes sont cachés voir banni de la société car sont assimilés à des monstres.
Personnages et objets :
Le premier personnage, celui de gauche est un homme. On ne peut pas lui donner d’âge tellement sa peau est abîmée. Cet homme est disproportionné, il a une jambe de bois et joue aux cartes avec le pied qui lui reste. Le joueur dont la manche droite est vide, sort de sa manche gauche une main articulée avec laquelle il pose ses cartes sur la table. De son oreille part un tuyau qui lui permet d’entendre la conversation. Il doit avoir perdu l’audition lors de la guerre.
Le second personnage, au centre, joue aussi aux cartes. Il lui manque une partie de la peau de la tête: il a été scalpé. Il a deux moignons à la place des jambes qu’il a perdues à la guerre. Si on regarde son corps on voit qu’il n’est fait que d’os, il n’a pas de peau. Ce personnage a un œil de verre et n’a pas d’oreille.
Le troisième personnage n’a pas de jambe , il est posé sur une sorte de socle en fer. Contrairement aux deux autres personnages il a ses deux mains mais l’une des deux est articulée comme un robot et l'autre est aussi une prothèse. Sur son veston il porte une croix germanique: signe de ralliement des Allemands.

EXPLICATION DU TABLEAU

L’auteur a voulu dénoncer les atrocités de la guerre.
Ces trois "gueules cassées" incarnent les séquelles de la guerre. En l'occurrence celles sur les combattants rescapés mais mutilés.
LA SOUFFRANCE N'EST PAS SEULEMENT PHYSIQUE, ELLE EST AUSSI MORALE : l'horreur de la guerre est présente toute la vie.
Ces hommes sont les survivants et les témoins de la guerre ; ils en souffriront toute leur vie bien qu’elle soit finie et ce n'est pas une simple récompense (croix de guerre) qui leur fera oublier les années passées sur leur champ de bataille.
Le fait qu’un de ses personnages arbore fièrement la croix de fer des anciens combattants à sa veste est sans doute une critique du peintre à l’égard du nationalisme excessif de certains anciens combattants allemands qui, au lieu de tirer des leçons de la guerre, ressassent des rancoeurs et refusent ainsi le pacifisme.
Oui car il montre la vérité, une société qui a détruit les hommes pour une soif de conquètes et il voudrait que cela serve de leçon pour les générations futures.